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Photo bannière : Xanthoria parietina (L.) Th. Fr. 1860. (La) Parmélie des murailles (Teloschistaceae)..

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samedi 1 avril 2017

Sortie naturaliste dans la plaine de la Thoreigne.

              Il faisait beau depuis plusieurs jours...Aujourd'hui pour notre première sortie naturaliste de l'année, vlan! les cieux nous sont défavorables : forte baisse des températures et ciel menaçant ! Cependant une douzaine d'adhérents ont répondu à l'appel de la nature, heureux de se retrouver et de partager de nouvelles découvertes...

Sourires aux lèvres malgré le temps maussade, Christiane, Hervé, Jean-claude, Chantal, Jacques.

Christiane, Joseph, Jacques et Bruno.

Grande discussion entre Chantal, Hervé, Jean-Pierre et Jean-Claude.

La fraîcheur se faisait sentir...

Jean-Pierre n'avait pas oublié le parapluie...

À l’abri en sous-bois à la découverte de quelques plantes...

Tous le regard fixé vers le sol..., dans l'espoir de dénicher des Morilles ?


Jean-Pierre, Gilles, Chantal.

                                         Photos de groupe : Hervé Troussard et Gilles Poirel.

 La Thoreigne, une rivière originale... 

           La Thoreigne..., une rivière de région karstique à fonctionnement original et complexe ; elle prend sa source à 490 mètres sous forme de résurgence au milieu des prés au nord-est de Dompierre-sur-Mont ; elle collecte les eaux du plateau de Poids-de-Fiole et une partie de celles de Marnézia,  traverse la plaine du Vernois, puis après un parcours sinueux de 9 km environ, disparait en sous-sol au niveau de plusieurs pertes : l'entonnoir de "Senay" à Présilly sur son lit permanent, ceux de Moutonne et du " Lac " et enfin celui " des Fosses " sur la commune de Chaveria, pertes des lits temporaires alimentés seulement en cas de fortes précipitations.
           En effet lors de périodes très pluvieuses, le réseau hydrologique souterrain se sature rapidement par l'apport en eaux pluviales de l'anticlinal de Présilly, collectées dans la combe d'Alièze. L'entonnoir de Seney se transforme en résurgence, provoquant l'inondation de la plaine et la formation d'un "lac temporaire" dont la profondeur peut atteindre une bonne quinzaine de mètres.
     
          L'entonnoir du "Lac" fait référence à l'un des 7 lacs temporaires qui ont existé entre les langues du front de la calotte glaciaire jurassienne il y a 20 000 ans ; les langues glaciaires obstruaient les dépressions, retenant ainsi les eaux de fonte dans des lacs dits "proglaciaires"; respectivement du Nord au Sud:
          - le lac de l'Arlier ;
          - le lac de la Serpentine ;
          - le lac de l'Angillon ;
          - le lac de la combe d'Ain ;
          - le lac de la Thoreigne, devant la branche sud de la langue d'Orgelet ;
          - le lac de la Valouse ;
          - le lac de l'Oignin.

Vue générale vers l'entonnoit de Senay le 12/10 /2012.

L'entonnoir de Senay le 10/12/2012.

L'entonnoir de Senay le 30/03/2011.

L'entonnoir de Senay le 30/03/2011.

La plaine de la Thoreigne porte les traces (nombreuses moraines)
 de la glaciation de Würm (- 20 000 ans)
Vue le 01/04/2017.

Vue à l'approche de l'entonnoir du Lac le 01/04/2017.

Vue à l'approche de l'entonnoir du Lac le 01/04/2017.

Eaux de ruissellement allant se perdre à l'entonnoir du Lac, le 01/04/2017.

Vue à l'arrivée sur l'entonnoir du Lac le 30/03/2011.

Vue à l'arrivée sur l'entonnoir du Lac le 29/03/2017.

Juste au niveau de l'entonnoir du Lac le 01/04/2017.

L'entonnoir du Lac le 01/04/2017.

Vue sur la gorge d'écoulement peu avant le siphon, le 01/04/2017.

L'entonnoir du Lac le 30/03/2011.


L'entonnoir du Lac le 29/03/2017.

L'entonnoir du Lac le 29/03/2017.

L'entonnoir du Lac le 01/04/2017.

Vue sur l'arrivée des eaux dans l'entonnoir du Lac le 30/03/2011.

Lignes de niveau laissées par les eaux du lac intermittent, le 01/04/2017.

Lac "temporaire" le 15/01/2012.

Lac "temporaire" le 12/10/2012.

Lac "temporaire" le 15/01/2012.

Lac "temporaire" le 12/11/2012.
Ne vous avisez pas d'essayer de traverser à gué : profondeur entre 12 et 15 m...
Les apparences sont trompeuses...


Plantes observées au cours de cette sortie :
      
      Entre Moutonne et Chavéria, près de l'entonnoir du Lac, nous avons observé la Fritillaire pintade, ainsi que quelques Corydales à bulbe plein.

      Quelques mots sur la plante reine de cette sortie. Fritillaria meleagris, la Fritillaire pintade est une plante à bulbe de la famille des Liliacées qui se raréfie, son habitat étant menacé par l'urbanisation, les apports d'engrais en prairies, les opérations de drainage ; cette plante fait l'objet de mesures de protection (lien fiche : Fritillaria meleagris).

Les légendes en rouge servent de lien et vous envoient sur la fiche en cliquant dessus.

Fritillaria meleagris.
La Fritillaire pintade.
(Liliaceae)


Corydalys solida.
La Corydale à bulbe plein.
(Papaveraceae).
            
Corydalys solida.
La Corydale à bulbe plein.
(Papaveraceae).

 Puis retour vers les bois entre la perte de Senay et la grotte d'Alièze où à l'abri du vent et des quelques gouttes de pluie, d'autres plantes purent être observées.


https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisR2PjWZH23ZH_SgqCGu2XWKIIv8o7NoAf6qb6an6LOFRcfZY3hxo1wpotoeYrdcRvlAtkoKgiJFDngmRr-tl9TM_nJlghLgVTQOX725KqkVZ7gLjH9Qzx0IMAOUgoytZdy2mDmqQiR4fE/s1600/DSC_9910+(2).JPG
Cardamine hirsuta.
La Cardamine hirsute.
(Brassicaceae).

Lathyrus vernus.
La Gesse printanière.
(Fabaceae, sous-famille des Faboideae).

Cardamine pratensis.
La Cardamine des prés.
(Brassicaceae).

Ribes alpinum.
Le Groseillier des Alpes.
(Grossulariaceae).

Ribes uva crispa.
Le Groseillier à maquereau.
(Grossulariaceae).

Potentilla fragariastium = Potentilla sterilis.
La Potentille faux-fraisier.
(Rosaceae)

Scilla bifolia.
La Scille à deux feuilles.
(Asparagaceae).

Lamium maculatum.
Le Lamier maculé, le Lamier tacheté.
(Lamiaceae).

Euphorbia amysdaloides.
L'Euphorbe des bois, l'Euphorbe à feuilles d'amandier.
(Euphorbiaceae). 

Veronica hederifolia.
La Véronique à feuilles de lierre.
(Plantaginaceae).

Ficaria verna = Ficaria ranunculoides = Ranunculus ficaria .
La Ficaire fausse-renoncule.
(Ranunculaceae).

Pulmonaria montana.
La Pulmonaire des montagnes.
(Boraginaceae).

Glechoma hederacea.
Le Gléchome lierre terrestre.
(Lamiaceae).

Mercurialis perennis.
La Mercuriale vivace.
(Euphorbiaceae).

Anemone nemorosa.
L'Anémone sylvie.
(Ranunculaceae).

Isopyrum thalactroides.
L'Isopyre faux-pigamon.
(Ranunculaceae).

Capsella bursa-pastoris.
La Capselle bourse-à-pasteur.
(Brassicaceae).

Ranunculus auricomus.
La Renoncule tête d'or.
(Ranunculaceae).

Anthriscus sylvestris.
Le Cerfeuil des bois.
(Apiaceae).

Prunus spinosa.
Le Prunelier, l'Épine noire.
(Rosaceae).

Carex caryophyllea.
La Laîche printanière.
(Cyperaceae).

         Le long du chemin différentes espèces de Violettes, identifiables en repérant la formation ou non de stolons, en étudiant à la loupe l'éperon, la présence ou non de poils... ; ainsi purent être nommées : Viola hirsuta, la Violette hérissée, Viola odorata, la Violette odorante, Viola Reichenbachiana, la Violette des forêts...D'autres plantes furent également repérées: Stellaria media, le Mouron des oiseaux, Veronica persica, la Véronique de Perse, Primula eliator, la Primevère élevée, Erophila verna (= Draba verna), la Drave de printemps, Thlaspi perfoliatum, le Tabouret perfolié, Arum maculatum, l'Arum tacheté...

Et aux abords de la grotte d'Alièze...

La grotte d'Alièze.

Gagea lutea.
La Gagée jaune, l'Ornithogale jaune.
(Liliaceae).

Gagea lutea.
La Gagée jaune, l'Ornithogale jaune.
(Liliaceae).

Lathraea squamaria.
La Lathrée écailleuse, la Clandestine écailleuse.
(Orobanchaceae).

Helleborus foetidus.
L'Héllébore fétide.
(Ranunculaceae).

Lamium hybridum.
Le Lamier découpé.
(Lamiaceae).

             Une excellente première sortie naturaliste, ce terrain karstique a permis de bien saisir la complexité du réseau de circulation des eaux sous les plateaux calcaires, avec phénomènes de pertes, résurgences, lits intermittents.
            Le secteur avec de nombreuses espèces de plantes dont la superbe Fritillaire pintade a enrichi les connaissances en botanique des participants.

           Un grand merci aux organisateurs, Joseph Martin et Hervé Troussard.

2 commentaires:

  1. Joli reportage pour ce site hors du commun!!!
    Sait-on quelles rivières perdues se retrouvent à la source de la Thoreigne qualifiée de résurgence?
    Et à part les sources des Moulins de Vaux, la Thoreigne resurgit-elle ailleurs?
    Amical bonjour de la société amie SHNC!!
    Jacqueline.

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    Réponses
    1. A la question sur la Thoreigne

      C'est un petit ruisseau qui prend sa source à Dompierre sur Mont, au niveau d'une résurgence alimentée en permanence par les
      eaux du plateau de Poids de Fiole et en temps de crue, une partie de celles du bassin fermé de Marnezia
      Ces dernières sont en conditions normales tributaires de la vallée de l' Ain ( Pierre CHAUVE- Guides géologiques régionaux )

      D'après feu Robert Jaquier qui a travaillé à l'équipement à Orgelet une partie de la perte de la Thoreigne se retrouve également
      à la source de la Sonnette à Vincelles (vérifié par colorations)

      Amitiés aux champagnolais
      Joseph Martin

      Amitiés
      Gilles Poirel

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