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Photo bannière : Marsilea quadrifolia, L. 1753, la Marsilée à quatre feuilles (Polypodiopsida, Polypodiidae, Salviniales, Marsileaceae).

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lundi 12 avril 2021

Une pensée pour Pierre Chevassus (1897-1984).

 

Une pensée pour mon grand-père

Pierre Chevassus (1897-1984)


  Pierre Chevassus est né le 11 avril 1897 à Bonneville (Haute-Savoie).

  Sous la férule de son père, il fait de solides études primaires et commence un herbier à l'âge de douze ans. Ses études secondaires sont aussi remarquables. À l'époque le Baccalauréat se préparait en deux années : chaque fois il passe l'examen en "série lettres" pour faire plaisir à son père, mais aussi en "série sciences" pour son propre plaisir...

  Il part à Paris poursuivre ses études qui sont interrompues par sa mobilisation en janvier 1916. À sa démobilisation, il retrouve le Lycée Louis-le-Grand pour une année complémentaire. Au terme de celle-ci, il est reçu à l'École Normale Supérieure, sur la liste supplémentaire et à l'École Polytechnique, sur la liste spéciale. Il opte pour l'École Polytechnique où il restera de 1920 à 1922. À sa sortie de l'X, il se dirige vers l'armée et entre à l'École du Génie à Versailles. Ce choix lui permettra par la suite de venir à Dijon où il fréquente assidûment le "Jardin Botanique de l'Arquebuse", dont le directeur deviendra son ami.

  Pour soigner son père, très malade en 1925, Pierre Chevassus demande un congé de trois ans, congé qu'il renouvelle. Cette longue interruption sera très défavorable pour la suite de sa carrière d'autant plus qu'il a choisi une spécialité où l'avancement n'est pas rapide. En 1931, à sa reprise, il est envoyé à Toul et participe à l'édification de la ligne Maginot. En 1932, il épouse Lucie Bouvet-Maréchal, institutrice. En 1933, leur premier fils Jacques, naît à Belfort de même que le second, Claude, en 1938.

  Le déménagement suivant conduit les Chevassus à Dijon où Pierre prend son poste au service des bâtiments militaires. La seconde guerre mondiale arrive et l'officier du Génie sera chargé de la destruction des ponts afin de retarder l'avance allemande... Sa conduite héroïque lui vaudra une citation à l'ordre de l'Armée. À la fin de la guerre, il revient à Dijon et c'est avec le grade de Commandant qu'il est atteint par la limite d'âge en 1949.

  Pierre Chevassus va donc pouvoir parcourir la France afin de pratiquer la Botanique intensivement. En 1957, il adhère à la "Société Botanique de France". Ceci va élargir son champ d'action en lui permettant de sillonner notre pays au hasard des sessions extraordinaires et surtout de nouer de nombreuses et solides amitiés parmi ses collègues.

  Il aura la satisfaction de diriger les études botaniques d'une quantité d'élèves, soit pour le simple plaisir de ceux-ci, soit pour la réalisation d'une thèse ou pour guider les premiers pas dans une carrière.

  C'est lui qui fera l'initiation, à l'étude de la Nature, de François Bugnon de Dijon, de Michel Bidault de Besançon, d'André Charpin de Genève, de Claude Béguin de Neuchâtel... Il engagera une correspondance très importante et suivie avec de très nombreuses personnes recevant ainsi des renseignements floristiques de premier ordre, des plantes à déterminer, des parts d'herbiers.

  Sa grande bonté, son honnêteté intellectuelle, sa largeur d'esprit sont telles que chacun se sent à l'aise chez lui, du botaniste chevronné au débutant.

  En 1949, Lucie Chevassus enseigne encore et le couple reste à Dijon pour que leurs fils reçoivent la meilleure instruction possible. Pierre Chevassus visite les herbiers du "Jardin Botanique de l'Arquebuse". Son choix se porte surtout sur l'herbier Genty dont il utilise toutes les parts pour déterminer ses propres récoltes et ainsi authentifier les espèces délicates. En 1960, Lucie Chevassus est atteinte à son tour par la retraite : le ménage s'installe à Gevingey. Pierre Cevassus adhère à la Société d'Histoire Naturelle du Jura dont il devint le Président, en 1961. Pendant vingt trois années, il la marquera de son empreinte, multipliant les sorties botaniques et les expositions afin de faire partager par tous l'amour et le respect du monde des plantes.

  Ses compétences floristiques, incontestables, le feront rechercher et il ira partout, adhérant à de nombreuses Sociétés, participant à de multiples colloques et réunions.

Delphine Chevassus,                                  

fille de Claude, deuxième fils de Pierre et Lucie Chevassus.

                                                                                                                       

Pierre et Lucie Chevassus
en pique-nique lors d'une sortie botanique.


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